JET FM La radio curieuse 91.2 fm Nantes et agglomération nantaise

Delioveroo, Ubereats, Foodora.. Quasi inexistant il y a encore cinq ans, ces géants numériques qui proposent des livraisons de repas à domicile pèsent désormais entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros, un chiffre qui pourrait doubler d’ici trois ans. Un succès commercial fulgurant qui cache cependant une débâcle financière, ces plateformes n’étant pas ou peu rentables, et ce malgré le recours massif à une main d’œuvre toujours plus précaire. Pendant ce temps, les coursiers pédalent de plus en plus longtemps et se mettent désormais au scooter pour augmenter les cadences. Personne ne connaît leur nombre exact en France : l’information est gardée confidentielle par les plate-formes et il n’existe pas de définition commune pour ces livreurs.

A Nantes, ils seraient entre 500 et 1500. En décembre dernier, 4 d’entre eux, appuyés par la CGT, ont fondé le SCALA, syndicat autonome des coursiers de Loire-Atlantique, renforçant ainsi une dynamique qui se structure dans d’autres villes. Mercredi 15 janvier, le Scala tenait sa première assemblée générales. Jet en a profité pour tendre son micro.

Le Scala donne rendez-vous aux coursiers tous les 15 du mois à 15h à la maison des syndicats de Nantes (locaux CGT).

Pour une analyse grand angle de l’impact du modèle Deliveroo sur le travail, écoutez l’excellente émission de France Culture Du grain à moudre d’août 2019 : "faut-il faire dérailler le modèle Deliveroo ?"