La Traviata
Les courtisanes se cachaient pour mourir quand la passion leur donnait enfin une raison de vivre. D’avoir trop aimé leur liberté, elles avaient perdu la liberté d’aimer. Ainsi de Violetta, la dévoyée. Grisée de son succès auprès d’hommes qui l’adoraient autant qu’elle les méprisait, rieuse égarée dans les salons du plaisir et la futile compagnie de trop bruyantes assemblées, elle s’était oubliée. Mais il avait suffi qu’un Alfredo, transi de sentiments, forçât les riches velours de sa vénale insouciance et lui parvînt au coeur pour qu’elle lui abandonnât aussitôt une fleur de camélia. Plus encore, sa vie. Avant que l’une et l’autre ne finissent par se faner. Dès les premières notes de son ouverture, limpide et grave, Giuseppe Verdi mène au drame final. Ni l’entrain des fêtes, ni les joyeux éclats du choeur, ne distrairont sa musique de la romantique noirceur dans laquelle il a voulu que vive et meure La Traviata. Le fol amour peut bien s’y chanter magnifiquement, l’éphémère espoir adoucir les plaintes, Violetta est condamnée à bouleverser.
— Melodramma — en trois actes Livret de Francesco Maria Piave d’après la pièce La Dame aux camélias de Alexandre Dumas fils, adaptée de son roman éponyme. Créé le 6 mars 1853 au Teatro La Fenice de Venise.
>> Nouvelle production d’Angers Nantes Opéra mise en scène par Emmanuelle Bastet.
avec Mirella Bunoaica et Edgaras
copyright : Jef Rabillon pour Angers Nantes Opéra
SALON D'ECOUTE
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