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« Du nouveau, du nouveau ! », clamait le voyageur de Baudelaire. C’est également le credo que s’est choisi Scopitone dès ses débuts, et plus particulièrement pour cette quatorzième édition. Le festival, en effet, investit cette année de nouveaux lieux, accueille moult installations en premières françaises, propose une formule inédite pour la Nuit électronique du samedi : autant de nouveautés qui marquent une révolution en douceur tout en réaffirmant son identité. Si les têtes de pont demeurent – Château des ducs de Bretagne, lieu unique, Trempolino, sans compter le vaisseau amiral Stereolux –, quatre nouveaux sites font leur apparition : la Cale 2 Créateurs, la Maison Bergeron, le Passage Sainte-Croix, l’Orangerie du Jardin des plantes. Exotiques, inventifs, non-conformistes : ces lieux sont à l’aune des œuvres qu’ils accueillent.

Scopitone a la bougeotte : des nombreux rivages qu’il a abordés pour cette édition il a ramené, tous domaines confondus, une soixantaine d’artistes de dix-sept nationalités différentes. Curieux et touche-à-tout, il présente des musiques qui défrichent en s’amusant, des installations qui explorent et inventent. Hybridation, effacement des frontières entre pratiques, œuvres transgenres – à l’instar de l’homérique mapping d’Aurélien Lafargue et 20syl surprenant le Château des ducs dans sa quiétude séculaire – : les projets les plus audacieux, les plus inattendus des musiques électroniques et des arts numériques se retrouvent à Nantes pour Scopitone 2015, du 15 au 20 septembre. Plongez dans le grand bain !

Une soixantaine d’artistes, 17 nationalités, des concerts, des parcours, des performances, une douzaine de premières nationales, les nuits électro, une quinzaine de lieux...

Scopitone braque les projecteurs sur le concept de lumière et ses applications, esthétiques et techniques, dans le domaine des arts numériques. Plus que jamais curieux et novateur, le festival a donc invité une pléiade d’artistes (pour certains également chercheurs, designers ou encore architectes)... dont les travaux déclinent, détournent, évoquent et invoquent même la lumière sous toutes ses formes.

Une bonne histoire, c’est un bon début et une bonne fin. Aussi l’inauguration du festival est-elle confiée au trio surdoué Obermaier/Manabe/McDonald qui, avec Transcranial, repousse encore les limites de la représentation scénique, aux confins des arts vivants et des pratiques numériques. En clôture, Ben Frost, artiste rare et unanimement salué, présente AURORA en compagnie de l’artiste visuel MFO alias Marcel Weber – œuvre totale, spectacle immersif, tourbillon électronique de sensations.

Plus d’informations sur le site de Scopitone.